vendredi 12 février 2010

Le SaaS transorme le processus de choix des outils informatiques

Quel est l'impact de l'offre Saas sur les études préalables informatiques ? Vu de très loin il ne devrait pas y avoir de différence : Prendre connaissance de l'état de l'art, choisir une liste restreinte de solutions à étudier, les évaluer, et enfin décider. Reprenons chacune de ces étapes pour comprendre en quoi l'offre Saas ouvre de nouveaux horizons.





Etat de l'Art

Cette étape là ne change pas. L'offre logicielle en matière d'outil de messagerie, collaboration, pilotage de projet, gestion documentaire, est pléthorique. Il est strictement impossible de faire une liste exhaustive dans la mesure ou des milliers d'outils existent.
Une question préalable : La DSI autorise t elle les équipes projets à prendre en compte l'offre SaaS, et selon quels critères ? Ces critères devront probablement être plus restrictifs que pour des applications installées sur site, dans la mesure où l'on délègue à l'éditeur la gestion de la sécurité des données.



Etablir une liste restreinte de solutions

Quels sont les sources d'information qui permettent de sélectionner un logiciel "pour test" ?  La documentation officielle du produit, les conseils d'un intégrateur, une recherche sur internet vers les forums ou toutes autres sources d'informations extérieures, une présentation du produit par l'équipe commerciale... En complément, les logiciels SaaS vont pouvoir être testés "En vrai", dans la mesure où la plupart proposent une version soit gratuite, soit limitée dans le temps, soit limitée fonctionnellement. Quoi de mieux que deux ou trois heures de manipulation d'un outil pour bien comprendre ce pour quoi il est fait ? Une séance de ce type viendra compléter idéalement les autres sources d'information.



Evaluer les solutions

Une fois la liste restreinte établie, il s'agit d'étudier dans le détail les avantages et inconvénients de chaque solution : Réponse au besoin fonctionnel, qualification technique, coût. La réponse au besoin fonctionnel reste le sujet principal : Quoi de mieux que d'impliquer la maîtrise d'ouvrage dans le choix de l'outil en phase d'évaluation ? L'offre SaaS donne alors la possibilité de faire tester, le cas échéant, plusieurs solutions. Cela est très coûteux à mettre en oeuvre avec une offre classique hébergée... Le fait que de nombreux éditeurs ou intégrateurs soient prêt à réaliser des Proof Of Concept ne change rien à l'affaire : Sur site cela reste complexe à gérer parce qu'il faut mettre à disposition des serveurs et des compétences.

La qualification technique de la solution envisagée a été évoquée. Qu'est ce que cela signifie dans le cas d'une offre en Cloud computing ? La réponse reste à définir par chaque DSI, en fonction des contraintes et des exigences sur la sécurité et l'intégrité des données. Pour plus de souplesse et d'ouverture sur l'offre en SaaS qualifiée, il faudra mettre en regard des contraintes exigées, la criticté des fonctions et des applications hébergées. Reste t il des benchmarks ou tests de charge à réaliser dans le cas de l'évaluation d'une offre en Cloud Computing ? Tout dépend du rapport entre le client et l'éditeur. Si par exemple, nous branchons 10 000 utilisateurs d'un coup sur GMail, il n'est pas nécessaire de mener préalablement des tests de charge. En effet ils ne représentent qu'une part infime des 90 millions d'utilisateurs dans le monde. Par contre le dimensionnement des liaisons internet est à vérifier. De même on pourra s'intéresser à la performance et à la stabilité des API fournies par l'éditeur, au cas ou des passerelles techniques devraient être construites.



Mettre en oeuvre

Une grande nouveauté avec l'offre SaaS, c'est qu'il devient envisageable de faire du jettable. Pour répondre à un besoin précis et urgent, un mode projet typiquement, on est souvent contraint à choisir une solution sur étagère. L'offre de la DSI peut maintenant s'ouvrir aux fonctions proposées en SaaS. C'est donc une opportunité pour sortir du reproche habituel des maîtrises d'ouvrage "trop long, trop cher".
Mais il ne faudrait pas restreindre l'usage du mode SaaS à des sujets au périmètre limité. La capacité d'intégration de l'offre en Cloud Computing ,(pour s'en persuader, on pourra se pencher sur les Api Google Apps) permet d'envisager de nouvelles manières de construire le SI. La gouvernance du SI et SaaS ne sont pas incompatibles.

En conclusion, l'émergence rapide de l'offre Cloud est une opportunité pour les DSI de répondre plus rapidement et à moindre coût aux besoins exprimés par les projets et les métiers. Tout reste à construire : Nouveaux modes de fonctionnement pour l'évaluation technique et fonctionnelle, l'implication des utilisateurs finaux, le contrôle des coûts, la gouvernance du SI. L'offre SaaS est en rupture avec l'offre hébergée; néanmoins, la transformation en profondeur de l'écosystème informatique restera progressive.













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